jeudi 7 mai 2009

retour aux sources (de mon départ)

Cela fait maintenant deux semaines que je suis à Biarritz, et si j'ai un seul commentaire à faire, c'est celui ci :

je m'emmerde !

Pfffff... Oui, c'est pas très classe comme expression, surtout en gros comme ca, mais il fallait que ca sorte ! Bon sang, qu'est-ce que je me fais chier... (oui oui, je sais, c'est un peu le festival de la vulgarité depuis deux lignes, mais je n'arrive pas à exprimer ma pensée mieux que cela... C'est vous dire a quel point le retour chez mes parents me mine...).

Oui, parce que je suis à Biarritz chez mes parents (et wé, je suis originaire de cette superbe station balnéaire de 26 690 habitants, située au sud ouest de l'Aquitaine, sur la côte basque), et bien que je sois déja redescendu pour les vacances en décembre, hé bien ce second retour est plus difficile à passer que le premier...

Notamment parce que je n'ai plus une chambre à moi...
Comme je ne suis (techniquement) plus là, ma mère a décidé que ma chambre serait son bureau, et mes affaires personnelles des cartons au garage (je vous assure que cela fait un drôle d'effet, lorsqu'on est étudiant, sans salaire et sans appartement vraiment à soi, de savoir qu'on n'a même plus une chambre chez ses parents... C'est à en perdre son latin, en même temps que ses repères...).

Bref, depuis que je suis là, je n'ai plus vraiment de moments de tranquillité, du coup, j'ai essayé d'être très peu chez mes parents, en allant en Espagne, dans des bars, a la plage... Partout sauf ici ! Mais cela s'avère être une mauvaise technique, puisqu'au final a force de courir partout, je m'essouffle et me sent désespérément emporté, sans savoir vraiment ou je souhaite aller...

A vrai dire, ce qui me perturbe le plus depuis mon retour, c'est ce sentiment de solitude qui refait surface... Depuis que j'étais à Paris, je ne l'avais plus vraiment ressenti, tant il avait du se noyer dans l'immensité urbaine de la capitale de mon cœur... Mais ici, à Biarritz, je me retrouve face à mon passé, face à ce que j'étais, face à mon évolution...

Il me semble tellement loin, le temps où je n'osais pas aller faire des courses de peur de parler aux vendeurs, le temps ou je refusais d'aller à la plage parce que je détestais mon corps, le temps ou je refusais d'admettre que j'étais gay...

Je me sens tellement différent de l'adolescent qui a grandi ici, tellement inadapté à cette ville qui n'est plus la mienne, qui porte le poids de mes erreurs passées, le poids de mon inexpérience de ma timidité... C'est tellement étrange de me dire qu'en deux années loin de chez mes parents (une année à Bordeaux et une à Paris), j'ai grandi et muri plus que je n'ai pu le faire en 22 ans chez eux. L'indépendance est une bénédiction, à laquelle je n'ai cessé (et à juste titre au regard de mon parcours) d'aspirer.

Bref, je sens que je divague encore...
Ce que je voulais vous dire, c'est que me retrouver ici me rappelle à quel point j'ai pu vouloir partir (fuir ?), et à quel point je détestais cet endroit lorsque j'y vivais ! J'ai pourtant été capable, quelques fois, de ressentir de la nostalgie en pensant à ces lieux que j'ai autant aimés que détestés... Ma province... Je l'aime tellement ! Et pourtant, je ne me sens pas capable d'y vivre...

Quel étrange paradoxe !
Je crois qu'en réalité, je ne me sens bien que lorsque ce que je fais résulte de choix assumés.

Quitter Btz était un choix.
M'installer à Bordeaux était un choix.
Vivre à Paris était un choix.
Sortir avec G en était un aussi.

Revenir à Btz... C'est un concours de circonstances ! Pas vraiment un choix, plutôt un coup du destin. Bref ! Je suis ici pour quelques temps (a priori 3 mois, si mon stage démarre enfin...), et je compte déja les heures qui me séparent de mes retrouvailles avec ma ville, avec ma vie ! Parce que c'est très clair pour moi, ma vie n'est plus ici...

PARIS, je t'aime !

Et je compte bien te retrouver bientôt, toi qui me donne tellement de joies et cette belle envie de vivre !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire