mardi 31 mars 2009

Vultures

Paris, à 8h...
^^ le Bonheur ^^

Vultures

(un sens à ce post dès que j'ai le temps d'en écrire un autre, mais en ce moment c'est chaud)

jeudi 26 mars 2009

pour illustrer l'article précédent...


Il y a eu la déesse électricité, connaissez-vous la ratp ?

Je suis étudiant dans une fac du suuuuuud de Paris (plein de "u" pour dire que c'est loin !), tellement au suuuuuud qu'elle n'est même plus à Paris, bien qu'elle en porte le nom (allez comprendre, moi j'ai pas compris).

De ce fait, tous les jours, je me dois d'affronter (avec courage et détermination... hum........) mes 1h30 de transport jusqu'à la faculté (wé, je sais, c'est affreux d'être banlieusard, quand je pense que l'an dernier, pour rentrer chez mes parents en train depuis Bordeaux, je mettais deux heures et que ca me semblait interminable... Faut croire que l'on s'habitue à tout).
Tous les matins, je dois donc me motiver pour prendre un bus et deux rer (A & B pour être précis). Amis parisiens, vous qui connaissez la toute puissance de la déesse RATP, vous savez qu'elle a un caractère de chien et qu'elle se met souvent en colère, ce qui amène à un constat simple et à une nouvelle habitude (pour un provincial tel que moi, jusqu'alors habitué à la ponctualité) :

La montre n'est plus LA référence du temps, seule la RATP l'est.
(ce qui entraine l'adoption d'un schéma de retard systématique).

Car soyons réalistes... En 10 trajets pour rallier la fac, j'arrive (en étant d'un optimiste exacerbé) une fois à l'heure. Et encore, je dis "à l'heure", pas en avance, même pas de cinq minuscules, ridicules petites minutes... Ajoutons à cela qu'au moins deux fois (soit 2/10), mon temps de trajet frôle dangereusement (ou franchit allègrement) les deux heures, et on comprend que les groupes pour la destruction pure et simple de la ratp et de ses agents se multiplient sur facebook ! J'en ai d'ailleurs rallié quelques uns, des soirs de profonde révolte contre le monopôle de la ratp qui me fait rentrer à des heures pas possible quand j'ai cours jusqu'à 20h...).

Bref, je vous raconte tout ca parce qu'hier, devinez quoi ?
je suis arrivé en retard pour mon examen ! J'étais dans une colère noire, s'il y avait eu un contrôle par des agents de la ratp, je les aurai tous butés à coup de carte imagine-R ! (ca m'aurait pris du temps, certes, mais procuré tellement de plaisir...).

J'ai du appeler une copine pour lui demander de prévenir le prof afin qu'il me laisse entrer et passer l'exam même si j'avais du retard (parce que certains refusent, ratp ou pas, EUX, ils ont une MERCEDES, alors tout le monde devrait arriver avant eux pour les voir faire leur entrée dans le parking... Pathétique...). Fort heureusement, elle m'apprend que lui non plus n'était pas encore arrivé (ouf !).

Je raccroche donc, le coeur plein d'espoir, et soudain, une idée traverse mon esprit...
Je me retourne, parcours le wagon des yeux... Un sourire incontrolable se dessine alors sur mes lèvres, je reprends mon téléphone et rappelle ma copine.
"Pauline, finalement, je ne serai pas en retard... Il partage mon wagon !".

C'est fou comme le destin peut parfois vous aimer, alors que vous pensez sombrer dans la plus totale adversité. (dois-je préciser que le prof en question est le plus jeune, le plus stylé et le plus beau que j'ai eu en 5 années d'études et trois facs différentes ?!).

Le destin.... Soit comment passer du désarroi le plus au complet au bonheur le plus simple !
D'ailleurs, le retour d'exam a à nouveau été un plaisir, puisqu'il s'est carrément assis avec nous et on a discuté pendant le trajet, jusqu'à ce qu'il descende (avec moi !) à châtelet !

Comme quoi, la ratp, ca a parfois du bon... Non ?!

mercredi 25 mars 2009

Si Harvey Milk m'était conté...

Il y a à peu près un an, à l'époque où je vivais encore à Bordeaux, j'avais en charge d'organiser l'anniversaire d'une amie, et donc de négocier avec son père l'usage de sa maison pour une petite soirée entre "gens de bonne compagnie".
A cette occasion, j'étais allé le voir seul à seul, à un moment où mon amie n'était pas là (soirée clandestine oblige), et bien que nous ayons réglé la question de l'organisation de cet anniversaire en quelques minutes, je suis resté chez lui pendant près de deux heures...

Bien que cet homme soit un gay aujourd'hui pleinement assumé (qui assume aussi bien sa vie actuelle avec son compagnon que sa vie passée et les enfants qui en ont été le fruit et qu'il adore), ne vous faites pas d'illusions, il ne s'est rien passé ! ;-)

Nous avons juste discuté.

Ca m'a fait un bien fou de parler avec lui, de confronter ma vie, et celle qui avait été la sienne par le passé. C'est lui qui m'a appris une chose fondamentale au sujet de mes parents, alors que je lui disais que je n'étais pas pleinement satisfait de leur réaction après mon coming out. En tant que père de famille et que gay qui a du lui aussi faire son coming out à un âge et une époque où cela avait été nettement moins aisé qu'aux miens, il m'a dit :

"Tu peux demander à tes parents d'accepter ton homosexualité, pas de la cautionner".

C'est idiot, mais je n'y avais jamais pensé avant, et cette phrase résonne toujours en moi lorsque je revois mes parents qui, c'est indéniable, ont clairement accepté mon homosexualité (ils ont même rencontré mon dernier copain), mais ne la cautionnent pas (et soyons honnêtes, ils n'ont vraiment pas à le faire).

Bref, pourquoi est-ce que je vous raconte tout ca ?!
Parce que cette fois là, il m'a raconté sa vie, et le moment où il a commencé à accepter son homosexualité. Pas à l'assumer, mais à l'accepter. Il m'a raconté la première fois qu'il avait été sur le minitel, pour parler avec un autre homme, que cette première confrontation avec sa sexualité l'avait dégouté, au point de quitter sa chaise pour vomir... Il avait vomi de dégout, dégout de lui même, dégout de ce qu'il était, dégout de ce qu'il avait fait à ce moment là et de ce qu'il avait fait de sa vie, alors qu'au fond de lui, il l'avait toujours su...

Ces mots m'avaient touché, mais je n'avais tout de même pas réalisé leur portée avant dimanche dernier, lorsque je suis allé voir "Harvey Milk" au cinéma. Ce film m'a bouleversé ! Dire qu'au début, je ne voulais pas le voir, en me disant que ce serait encore un film d'hétéro, fait par des hétéros, mais sur un sujet homo pour attirer une nouvelle tranche de consommateurs que l'on sait (de notoriété publique) prêts à se déplacer pour "la cause".
Je me trompais, vraiment !

Je ne me rappelle pas avoir jamais pleuré dans un cinéma, et bien ce film m'a fait rattraper mes 24 années de retard... Dire que cela se passait il y a seulement 30 ans... J'ai à ce moment là pris conscience de la portée des paroles du père de mon amie, ce jour là, et j'avoue que j'ai eu très envie de lui envoyer un mail pour lui en parler... Je ne l'ai pas encore fait, mais je le ferai très certainement bientôt.


Je vous recommande ce film, très sincèrement.

mardi 24 mars 2009

Quelques larmes dans un océan d'indifférence...

En rentrant hier soir d'un repas au restaurant avec des amis, j'ai assisté à une scène qui m'a touché plus que je ne l'aurais cru, la preuve est que j'y pense encore, et que je m'apprête à écrire quelques lignes à ce sujet.

J'avais remarqué un jeune homme (entre 22 et 25 ans) sur le quai du métro, notamment en raison de son style vestimentaire que je trouvais plutôt élégant, qui servait bien son physique mince, son visage aux traits fin et à la machoire non moins carrée.
Bref, une allure générale plutot pas mal.

Une fois le métro arrivé, je pénètre à l'intérieur et oublie sa présence.
Jusqu'à ce que je relève la tête quelques minutes plus tard, et que je l'aperçoie quelques sièges devant moi, en pleurs... Son visage empourpré était déformé par le chagrin, ses yeux verts troublés par la peine et ses joues lacérées par ses larmes.

Ca m'a fait un drôle d'effet, je me suis dit que si je n'avais pas relevé la tête, je ne l'aurai pas vu.
A ce moment là, j'ai regardé autour de moi.
Personne ne l'avait vu, ou en tout cas, personne ne le regardait, ni ne songeait à lui demander s'il allait bien (quoi qu'il suffisait de le regarder pour savoir que ce n'était pas le cas) ou s'il souhaitait en parler. J'ai pensé alors que si j'avais été seul, je le lui aurait peut-etre demandé, parce que le voir ainsi m'a vraiment attristé...

Je me suis rappelé mes jours de doutes, où lorsque j'allais en rer jusqu'à la fac, il suffisait d'une chanson sur mon mp3 pour provoquer les larmes aux coins de mes yeux... En y repensant, dans ces moments là, j'étais plutot content à l'idée que tout le monde, dans le wagon, allait m'ignorer, ignorer ma peine et ma faiblesse en cet instant.

L'indifférence des parisiens peut aussi bien blesser que renforcer.
Elle nous apprend que l'on est seul, et pourtant, elle nous démontrer que nous sommes TOUS seuls, quelle que soit notre situation, notre catégorie sociale ou la raison de nos larmes.

L'indifférence...

Ce soir là, les larmes de ce garcon ne m'ont pas laissé indifférent, et pourtant il ne le saura jamais... J'imagine que mes larmes ont peut-etre touché d'autres personnes ce jour là, dans ce wagon, mais moi non plus, je ne le saurai jamais.

Finalement, sous couvert d'indifférence, peut-être sommes-nous finalement restés humains...
Peut-être...

lundi 23 mars 2009

anonymat

S'il est une chose qui a longtemps pesé dans ma vie, c'est l'anonymat qui me caractérisait.

Je connaissais suffisamment de personne, et personne ne me connaissait suffisamment.
J'avais pourtant des amis, à l'époque, mais pouvaient-ils affirmer qu'ils me connaissaient ? Certainement pas ! C'est probablement l'une des raisons qui m'ont ensuite attiré vers les grandes villes, car en leur sein, mon anonymat trouvait un sens, puisqu'il se melait à celui des autres.

Lorsque vous arrivez dans une ville comme Paris, vous passez obligatoirement par un schéma que d'autres ont éprouvé avant vous.

Lorsqu'on vous demande de l'argent la première fois, vous vous surprenez à prendre en pitié cette pauvre âme que la vie a malmenée jusqu'à la jeter sur les trottoirs et la pousser à la mendicité.

Après tout, qu'est-ce qui vous distingue de l'être en haillons qui vous fait face, sinon l'aléa qu'il l'a fait tomber socialement pendant qu'un aléa contraire vous élevait ?
Vous avez donc une boule au ventre en sentant son odeur âcre, cette odeur caractéristique que les bouches d'aération du métro lui ont laissé sur le corps comme une marque au fer rouge, et vous voila tendant quelques centimes, pour faire un geste, parce que ce pourrait être vous.

Au bout de quelques jours, vous comprenez que la mendicité est à paris ce que la prostitution est aux pays de l'est : un business.

Et voila qu'au bout d'une semaine, vous ne les voyez plus.
Les traits s'estompent, leurs faces s'effacent et leur humanité meurt pour laisser la place à des ombres mouvantes sans visage, polymorphiques et pourtant toujours identiques, puisqu'elles vous sont anonymes et étrangères.

Elles prennent les traits de "l'autre", celui dont on ignore tout et dont on ne souhaite rien connaitre. Vous êtes désormais comme elles : des éléments mouvants associés dans un schéma supérieur qui vous dépasse et vous ôte tout individualisme.
Vous êtes un élément de la ville, un parmi tant d'autres.

Vous êtes un anonyme, et bien que vous ayez toujours eu le sentiment de l'être, vous n'en prenez réellement conscience que parce que cet anonymat vous saute à la gorge, vous étouffe, vous contraint... Et pourtant vous restez...

C'est un peu le sentiment que j'ai aujourd'hui, lorsque je marche dans le métro.
Je ne reconnais aucun visage, et je n'ai même pas envie d'en reconnaitre.

J'imagine que c'est pour chacun pareil, et bien que l'existence m'apparaisse alors emplie d'un inégalable pathétisme, je n'imagine pas pouvoir vivre ailleurs, parce que cette ville, je l'ai choisie, et si elle exige de moi l'anonymat le plus abouti, je ne le lui refuserai pas car je suis à elle, et elle me le rend bien...

mercredi 18 mars 2009

avant-propos

Bonjour à vous qui passez par ici,

je suis actuellement en train de structurer un peu l'organisation de ce blog, et je devrais avoir fini cela très prochainement, donc pour l'instant, je ne publie rien ici, mais prochainement, je devrais mettre en marche la machine blog !

j'espère que vous prendrez du plaisir à me lire, et que vous me ferez part de vos remarques.
Le titre de ce blog, "mes chroniques", s'inspire certes de l'oeuvre d'Armistead Maupin, mais cette inspiration se limite au titre de ce blog, et n'atteind ni les développements, ni le style rédactionnel qui leur donnera jour.

Au plaisir de vous lire,
ou au moins au plaisir de vous faire lire !

;-)