jeudi 2 avril 2009

Je demande un sursis à exécution...

Je suis de nature calme, d'humeur changeante, mais toujours calme.
Bien que je sois un râleur chronique et un éternel insatisfait, je mets un point d'honneur à gérer toutes les situations avec calme, même les plus désespérées ou les plus frustrantes parce que je déteste m'énerver, me mettre en colère, je me déteste vraiment dans ces moments là.
D'ailleurs, cela fait une éternité que je ne m'étais pas énervé, la seule personne qui avait réussi à me faire sortir de mes gonds, c'était mon ex, et aujourd'hui, on se parle plus du tout. Pourtant, mardi soir, je me suis à nouveau énervé.

Une discussion avec G (mon copain), un mot qui lui déplait, et me voila en train de me fâcher, sur les quais de seine, alors que le soleil couchant donnait à Paris cette lumière hivernale translucide que j'aime tant (vous savez, cette lueur qui donne l'impression que la ville entière se drape de lumière, un peu comme la tour eiffel en nocturne, au point qu'on ne distingue pas tous les contours, comme une photo surexposée dont les traits du sujet s'effacent progressivement).
Bref, je divague, d'autant que ce spectacle, je ne l'aurai finalement pas vu...

Parce que je me suis énervé... Je ne sais pas si pourrai décrire ici les sentiments que cela peut libérer en moi. Non seulement, je me suis détesté de l'avoir fait, mais je l'ai détesté lui de m'y avoir poussé, pour une raison aussi pourrie et futile, et je m'en suis tellement voulu que j'en aurais pleuré de rage s'il n'y avait pas eu cette fierté bidon qui m'a obligé à me montrer fort et responsable (de mes actes, de mes humeurs, de leurs conséquences) alors qu'au fond de moi, je me serais simplement écroulé.

Aujourd'hui encore, trois jours après, je n'arrive pas à faire disparaitre cette boule de sentiments logée dans mon ventre qui me tord les entrailles et semble me broyer les tripes et me briser les côtes...

Je ne sais pas comment réagir.
Comme je l'ai dit, seul mon ex m'avait jusqu'alors poussé à un tel comportement, et cet ex avait fini par me briser, au point qu'il m'a fallu un an pour m'en remettre et faire à nouveau confiance à un garcon. Le problème, c'est que G est ce fameux garcon a qui j'ai réussi à refaire confiance, et cet évènement a fait ressurgir les souffrances que j'ai pu vivre pendant toute une année de reconstruction, après une relation d'auto-destruction.

Et ma conclusion, c'est que je suis encore fragile...
Je pensais tout ça derrière moi, mais visiblement, ça n'est pas le cas. Et G ne comprend pas... Il dit que même présent je suis absent, qu'il n'arrive pas à comprendre ce qu'il y a dans ma tête, que je ne fais pas d'efforts pour lui, pour nous. Il a peut-être raison, en partie du moins. C'est un réflexe auto-immun, je combats la souffrance (ou la peur de cette dernière) en construisant une barrière infranchissable pour qui ne saura pas la faire imploser...

Mon meilleur ami m'a dit l'autre jour : "on ne peut pas vivre une relation à deux avec une vitre au milieu, brises la ou c'est ta relation que tu briseras". Aujourd'hui, j'en suis là, car je n'arrive pas à briser cette vitre, pas tant que je me sens en danger, pas tant que je suis effrayé par la suite... Je sens que je vais dans le mur...
J'essai de me donner du temps, pour savoir où j'en suis, si je suis capable de faire face, de me réinvestir dans cette relation, mais j'avoue que je l'ignore complètement... On en a reparlé hier avec G, et j'ai failli rompre... Je ne sais pas ce que je veux. Le problème, c'est que je me mets a douter de moi et de mes sentiments, cette situation me bouffe...

Et le fait que rien d'autre n'aille bien dans ma vie n'arrange rien... Où est la stabilité qui me fait tellement défaut ? Tout ce que je demande, moi, c'est de me sentir vivant, et plus seulement de me sentir exister...
La vie, c'est quand même plus facile à la télé...

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