Non, je ne le suivrai pas...

Bonjour !

Bon, désolé, je n'ai pas pu écrire les (nombreux) articles dont je pensais vous gratifier hier, parce que finalement, je suis allé me promener dans Paris avec un blogger que je n'avais pas vu depuis un bail ! (depuis septembre dernier en fait !).

J'ai envie de vous raconter le trajet de rer qui a précédé ce rendez-vous (wé, je sais, je devrais rebaptiser ce blog "transports parisiens", parce que la moitié des choses que je raconte ici se passent dans un rer, mais bon.. Pas toutes, in !).

Donc hier, en ce premier jour d'un immense week-end de quatre jours, je commencais à me désespérer d'être le seul gars à être resté sur Paris pour la fête nationale, et a fortiori l'un des seuls gars de Paris à travailler le lundi 13 (je savais bien que le chiffre 13 n'apportait rien de bon, et ce quel que soit le jour de la semaine !).

Alors que je me lamentais sur facebook dans un appel désespéré à portée socialisante ("reste-t-il quelqu'un sur Paris ?!"), 6L20 me répondit par l'affirmative, et nous convenîmes d'un rendez-vous dans l'après-midi. Cela tombait bien, parce que je voulais me rendre dans le Marais, aux Mots à la Bouche, pour m'acheter un bouquin (le rer, c'est long... Et je n'ai pas assez de musique sur mon MP3 pour ne pas les connaitre tous par coeur au bout d'une semaine...).

Ayant convenu de rappeler 6L20 vers 14h30/15h en partant de chez moi, c'est logiquement à 15h40 que je l'ai rappelé (règle n°1 : la ratp est l'ennemie de la ponctualité), une fois installé dans le rerA. Je quitte rueil, et les stations se suivent, comme tous les jours, sans surprise...

Cependant, à Charles De Gaulle / étoile, une bonne surprise entra directement dans mon wagon, pour s'asseoir face à moi... Cette bonne surprise mesurait dans les 1,75m, était brun, cheveux en brosse, petite barbe de deux jours, chemise noire X-slim (gniiiiaaah !!) et jean un peu trop large mais tombant merveilleusement sur les anches de ce jeune homme...

Ah wi, comble du bonheur pour moi, après une minute assis face à moi, le jeune homme sortait une paire de lunettes de vue, qui lui donnèrent un tout nouveau look... MAGNIFIQUE. Bon sang, qu'est-ce que j'aime les mecs à lunettes ! Je trouve cet accessoire tellement sexy, les mecs qui portent des lentilles se gachent, c'est moi qui vous le dit !

Bref, revenons-en à nos moutons... Il m'a fallu redoubler d'efforts pour ne pas le dévisager pendant tout le trajet tellement je le trouvais physiquement parfait... (petite astuce : utiliser son environnement, et notamment le reflet dans les vitres du rer, pour mater sans se faire griller ! Ca marche en général plutot bien, mais attention, on peut aussi se faire gauler comme ca !).

Quelle ne fut pas ma surprise de le voir descendre à Chatelet (comme moi !) et ma peine de le voir prendre la sortie du métro 4... (Bouhouuhouuu). Alors que je sortais au forum des halles, quelle ne fut pas ma surprise (bis) de le retrouver juste devant moi sur les escalators !

"Il va penser que je le suis..."
"Et si je le suivais ?!"
"Mon dieu, j'ai des pensées de psychopathe !"
"Il doit aller dans le marais de toute facon..."
"Et s'il n'y allait pas ?!"
"Oh, si, il y va surement, il est trop beau pour être hétéro !"
"Et puis son sac, si c'est pas un gage de GAYté, je ne sais pas ce que c'est..."

Je marchais donc vers le marais (qui était tout de même ma destination, je vous le rappelle !) en gardant un oeil sur le beau brun du rer, qui était un moment devant moi, un moment derrière (rien de sexuel, bande de pervers ! On marchait juste dans la rue !), et j'ai fini par le perdre de vue à Beaubourg...

J'étais dégouté ! Mais bon, en même temps, ca aurait changé quoi qu'il aille dans le marais ?! Ou qu'on se retrouve aux mots à la bouche ?! J'aurais tout de même été incapable de lui dire quoi que soit... Je commence à comprendre que ce que les gens autour de moi prennent pour de la condescendance et de l'ignorance, ce n'est autre que la manifestation de ma timidité dévorante... Je ne suis décidémment pas doué pour les rapports humains ! Parfois, j'aimerais tant être celui qui va donner son numéro à un inconnu, ou engager la conversation dans le rer...

Mais j'en suis incapable...

Enfin, j'en suis incapable avec quelqu'un qui m'intéresse, parce que des gens dont je n'ai rien à carrer, je n'ai aucun mal à leur parler, mais c'est justement parce que le lien social que je créé ainsi avec eux n'a aucune importance pour moi que je le créé sans difficulté...

Enfin bref... J'y parviendrai peut-être un jour, ou pas, et après tout, peu importe, jusqu'à présent, je m'en suis toujours très bien sorti ! Je ne suis sorti qu'avec des garcons qui m'avaient obsédé l'esprit, des garcons que je voulais vraiment, c'était des relations aussi bien réfléchies que viscérales... Je ne pense pas qu'un garcon croisé dans le rer puisse coller à cette définition... Par contre, si je le recroise, je me demanderai si le destin ne me tend pas une énorme perche ! =)

Allez, j'arrête là avec cette histoire, juste pour info, le bouquin que j'ai acheté aux Mots à la Bouche s'appelle "MORT AUX CONS", de Carl Aderhold. Je l'avais déja repéré à Bordeaux l'an dernier, mais je m'étais dit que je ne l'achèterai qu'une fois sorti en livre de poche ! C'est à présent chose faite, et il est dans MA poche !

(j'en ai lu les 30 première pages hier, et c'est vraiment bien écrit, et effrayant à quel point je peux me reconnaitre dans le narrateur ! Mon dieu quoi !)


Bonjour, je m'appelle Chron', je suis incapable d'aborder un beau gosse dans le rer et je lis des bouquins de psychopathe dont je pourrais être le héros...

BONJOUR CHRON' !!!

PS : j'ai aussi vu 6L20 et ses amis Strasbourgeois dans l'après-midi,
mais c'est une autre histoire que je ne pense pas développer ici,
même si j'ai passé un bon aprem' !