mercredi 2 septembre 2009

Des illusions en Désillusion...

Bonsoir,

je viens de me prendre la tête avec Q., et j'ai besoin d'en parler, alors je vais le faire ici...
Je ne sais pas si j'ai suffisamment développé ma personnalité ici pour que vous puissiez comprendre mon mode de fonctionnement, mais il y a une chose sur moi que vous devez savoir : j'ai beaucoup de mal à concilier ma très grande honnêteté avec un semblant de morale/éthique sociale... En clair, je dis souvent ce que je pense, sans me soucier des conséquences.

"Untel est moche", "untel est con", "tu es puéril", "tu es une pute", "tu me saoule", j'en passe et des meilleures... Cela m'a souvent valu d'être considéré comme un garçon condescendant, ou bien comme un gros connard... Dans tous les cas, je m'en tape, car seul compte l'avis des gens qui comptent, je me fous des autres et de leur opinion à mon sujet.

Je considère cela comme un trait de ma personnalité, qui s'est construit petit à petit, sans trop que j'y prenne garde. Le côté jem'enfoutiste qui me caractérise, je l'ai hérité du collège, lorsque mes prévenants camarades de classes pensaient opportun de me rappeler sans cesse que j'étais "un pédé, une tarlouze" de peur qu'un jour, je puisse l'oublier...

Mon côté honnête, je l'ai hérité de mes années d'entrainements aux arts martiaux, de mes études de droit, de la personne que j'ai toujours voulu être. La concordance des deux est évidemment créatrice de situations cocasses, dont je ne discerne pas toujours les conséquences (ou alors dont je me fous des conséquences).

Tout cela pour vous raconter ma soirée, qui a été pourrie (je vous remercie de me le demander). En retrouvant Q. ce soir, je ne m'attendais pas du tout à ce qui allait m'arriver. Alors que je lui disais que j'avais réservé ma soirée de samedi pour aller à une soirée qu'il organise, il me dit qu'il souhaite que l'on parle.

- "Je t'écoute"
- "J'ai appris que durant la soirée de crémaillère, tu avais dit à JP qu'il était moche, et tu l'aurais également dit à X., est-ce que c'est vrai ?"
- "D'abord, j'ignore qui est X., ensuite, je l'ai probablement dit de JP oui, par contre je ne me rappelais pas l'avoir dit directement, je me rappelle que tu as dit qu'il était gentil, et que j'ai répondu que tous les moches le sont, mais si je lui ai dit en face, c'est aussi bien, pourquoi ?"
- "hé bien, samedi il y aura des gens de ma promo, et j'ai pas envie qu'il se passe quelque chose comme ca... j'ai pas envie que tout le monde se dise "mais pour qui il se prend ce mec ? et Q., pour sortir avec lui, c'est qu'il doit aussi être un gros connard...", enfin tu vois"
- "très bien"
- "donc si tu penses que ca ira, ben je suis content que tu viennes..."
- "t'inquiètes, ca ira, je ne viendrai pas"
- "pourquoi ? A cause de ce que j'ai dit ?!"

Et là, ca a été le début de deux heures de discussion... Intense, dérangeante, déconcertante...
J'ai fini par apprendre qu'il avait tourné l'info dans sa tête pendant deux jours, qu'il s'est demandé si j'étais le connard qui lui avait été décrit par des gens que je ne connais même pas, et qu'il s'était demandé si il voulait continuer de sortir avec un connard... Le choc...

C'est déja difficile un début de relation, mais lorsqu'au bout d'un mois et demi de relation, à voir votre compagnon tous les jours, à l'emmener en vacance chez vos parents, vous apprenez qu'il suffit qu'un inconnu lui dise que vous êtes un connard pour qu'il remette en cause votre relation, vous tombez de haut...

Il a fini par s'excuser, par dire qu'il avait été trop con, qu'il disposait pourtant de tous les éléments pour savoir que j'étais loin d'être un connard, avec lui en tout cas, et qu'il avait monté tout cela dans des proportions énormes alors que ca ne le méritait pas... Il m'a demandé de venir à sa soirée, ce que j'ai refusé. Il m'a demandé pourquoi je lui faisais la gueule.. Je lui ai répondu que ce n'était pas le cas, mais que si mon comportement (que je considère comme normal) avait été considéré comme celui d'un connard, qu'est-ce qui prouve qu'il n'en sera pas de même samedi ? QU'est-ce qui prouve que je ne suis effectivement pas un connard ?!

Il m'a demandé si je comptais le larguer...
Il m'a demandé si c'était fini... S'il avait tout cassé...

Au bout d'une demi-heure de silence, j'ai fini par lui répondre que si tout n'était pas cassé, je me sentais néanmois très ébréché... Que je n'aurais jamais cru être ainsi jugé par mon copain, que les affirmations gratuites d'un inconnu, concernant une soirée où nous ne sortions même pas ensemble, pencheraient plus qu'un mois et demi de relation ensemble...

Je lui ai dit que la situation dans mon esprit tenait en quatre points (oui juriste dans l'âme) :
1 - je suis un connard, et j'assume (du moins pour les gens que je ne connais pas, et je m'en tape), je ne lui ai d'ailleurs jamais caché ma facon d'être, pas même avant que nous ne sortions ensemble, et d'ailleurs à ce moment là, ca le faisait rire...
2 - Je n'ai pas le sentiment de m'être une seule fois comporté comme un connard avec lui, bien au contraire...
3 - ces affirmations gratuites faites en mon absence sont d'une puérilité qui m'enrâge, il s'agit d'adultes qui se comportent comme des enfants, je hais la médiocrité de ces médisants qui ne sont pas foutus de venir m'en parler directement, surtout lorsque je les ai vus depuis cette soirée... Ces gens sont des lâches et ca me révolte...
4 - je suis extremement déçu par Q., me juger sans tenir compte de ce que nous avons vécu ensemble, croire sur parole des gens dont j'ignore tout, et penser que je puisse me comporter comme le dernier des connards et compromettre dès à présent les liens sociaux qui pourraient l'unir à l'avenir avec les gens de sa promo... Comme si en plus d'être un connard, j'étais le dernier des crétins...

Je l'ai quitté (au sens propre, pas figuré) dans la station chatelet, en refusant qu'il me prenne dans ses bras... Je me sens vraiment trahi... J'ai mal partout, au crâne (à cause de cette prise de têtre quasi littérale), au ventre (à cause cette colère énorme et quasi viscérale) et au coeur (à cause de la déception et de la désillusion qui me tenaillent...).

Pourquoi faut-il toujours que mes histoires soient compliquées ?!
Pourquoi faut-il que mon bonheur ne soit finalement qu'éphémère, s'il n'est pas simplement illusoire ?! Comment continuer une relation avec quelqu'un qui ne vous fait pas confiance, qui vous juge, et qui vous condamne... Comment oublier le mal que m'a fait cette discussion ? Je ne sais pas ce que ca va donner, mais je ne me sens vraiment pas bien...

Je me sens blessé...

Avis aux amateurs : je suis donc libre samedi soir, si le coeur vous en dit, j'irais bien boire un coup sur Paris. J'ai déja prévenu mes amis, mais plus on est de fous... Et puis rien ne dit qu'ils seront dispos, et j'ai vraiment besoin de m'aérer la tête, de sortir, de voir du monde.

Bonjour, je m'appelle Chron', et mon copain ne me comprend pas et me juge avant de se rétracter, de me demander pardon et de me faire la gueule parce que je ne veux plus aller à sa soirée...
BONJOUR CHRON' !!!


PS : la musique a changé ! Hé oui, c'est au tour de l'album de THE FRAY d'être la BO de ce Blog !
pour plus d'infos sur ce groupe, rendez-vous ici.

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