dimanche 13 septembre 2009

Perturbations & attractions magnétiques

N. a été mon premier copain...

Cette première relation est arrivée très tardivement, j'avais 21/22 ans, je ne sais plus exactement... Toujours est-il qu'avant N., je n'étais jamais tombé amoureux de personne, et si je me sentais plus attiré (physiquement) par les garçons de ma classe que par les filles, je n'ai jamais considéré que j'étais homosexuel. En tout cas pas tant que je n'avais pas embrassé un garçon... Je mettais un point d'honneur à considéré que je ne serai gay qu'à partir du moment où je ferai ce que font les gays, à savoir sortir avec un garçon...

Ca a été chose faite la nuit du 02 au 03 février de cette année là...
Un des plus beaux souvenirs de ma vie ! Il faut dire que ce premier baiser s'est fait désirer pendant plus d'un mois, puisque nous nous étions déjà dit que nos sentiments allaient au delà de la simple amitié au début du mois de janvier...

- "Bon, ben... Rentres bien..."
- "wé.... huuumm..." (lui, dans sa voiture, ne voulant pas partir, une fois de plus...)
- "........" (moi, tout rouge, mourant d'envie de l'embrasser, mais n'osant pas franchir le pas)
- "Bon, ALLEZ !"

Son regard, en prononçant ces mots, était sans équivoque ! Il disait "embrasse moi, MAINTENANT !!!!!", ce que j'ai fait, même si c'était un petit bisou de collégien... Vous savez, ces baisers volés, sans la langue (hey ! on parle de mon premier baiser je vous rappelle !), mais vous font grimper le rythme cardiaque au point de pouvoir courir un sprint de plus de 500 mètres sans être essoufflé !

Cette relation a été vraiment conflictuelle...
N. étant plus jeune, il avait du mal à se sentir à l'aise dans cette relation qui dura tout de même 7 mois. Trop longue, trop intense, trop "installée", j'imagine qu'elle ne correspondait pas à ce qu'il souhaitait pour une première expérience ! Moi, j'étais tellement amoureux que j'aurais fait n'importe quoi, et supporté n'importe quoi. Mais il faut croire que j'avais aussi mes limites, puisque cette relation s'est terminée.

Lorsque nous avons rompu, j'en ai pleuré pendant près d'un an... Pendant toute cette année, je ne lui en ai jamais voulu, mais chaque fois que je le revoyais, je sombrais... C'était automatique ! Mes sentiments étaient vraiment trop forts, trop destructeurs.

Aujourd'hui, cela fait plus de deux ans que nous avons rompu, et un an que nous ne nous parlons plus à cause de bétises... Depuis, je lui en voulais, vraiment, pour la peine "qu'il m'a faite"... Il y a trois jours, je lui ai envoyé un texto. Dans ce texto, je lui parlait d'un roman qu'il cherchait et qui a été réédité. Il m'a répondu d'un ton cordial et détaché. J' lui ai renvoyé un message dans lequel je lui disais qu'il y a longtemps que j'ai envie de lui écrire, sans vraiment savoir quoi lui dire...

En fait, je le sais très bien.

J'ai envie de lui dire que je suis désolé... Pour tout...
Pendant tout ce temps, je n'ai pensé qu'à ma peine, lui donnant le mauvais rôle aux yeux de tous. Je suis certain qu'il a mal vécu notre rupture, mais il ne me l'a jamais montré. C'est probablement ce qui m'a fait le plus de mal au final...

J'ai l'impression que lors de ma rupture avec G., je me suis retrouvé à la place de N. lors de notre rupture... Celui qui fait du mal à l'autre... Celui qui aime moins, ou tout du moins celui qui aime différemment... On se sent vraiment impuissant face à la détresse de l'autre, on ne peut plus rien faire pour tenter de l'atténuer, sous peine d'en rajouter... On ne peut plus faire partie de sa vie, sous peine d'y garder une place qui n'est plus la notre...

Ce qui a été le plus dur avec N., c'est que lorsque nous sommes sortis ensemble, il était mon meilleur ami, mon confident, celui qui était toujours là. J'avais ce rôle là aussi pour lui, mais notre relation a tout changé... Aujourd'hui, je ne sais pas ce que nous sommes. Certainement plus de meilleurs amis, toutefois je n'arrive pas à le voir comme un étranger...

Je suis certain qu'il pourrait encore me faire basculer en un battement de cils...
C'est dingue comme un premier amour met du temps à disparaitre... Enfin bref, aujourd'hui, je commence à le comprendre, et si je pense lui avoir pardonné (parce qu'il est évident qu'il n'y était finalement pour pas grand chose dans ma peine, je l'ai largement entretenue seul...), j'ai le sentiment de devoir moi aussi me faire pardonné d'avoir, en ne pensant qu'à ma peine, été absent lorsque j'aurais du être auprès de lui...*

Bref, aujourd'hui, ma relation avec Q. me renvoi à des sentiments que j'éprouvais à l'époque, et le caractère conflictuel qui commence à s'installer me ramène vers des souffrances qu'il est hors de question que j'éprouve à nouveau.

Bref, j'ai un peu le sentiment d'un mélange des gens dans mon esprit, ce qui n'est pas fait pour me faciliter la tâche (et surtout pas après ce bref échange de textos avec N. après un an de silence)...

D'un côté, la souffrance et la dualité de ma relation avec N. ressurgit dans mes conflits avec Q. (qui sont sensiblement similaires sur le fond). De l'autre, mon désir d'absolution auprès de N. brouille peut-être mon libre arbitre avec Q. ... Que de complexité !

La vie n'est définitivement pas simple !

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